Classe virtuelle : un grain de sable appelé « non verbal »
Alors que les français semblent plutôt favorables à l’idée de pouvoir être plus souvent en télétravail, peu d’entre eux en revanche le veulent à temps complet . Ils tiennent à travailler aussi sur place pour garder le lien social et inconsciemment pour pouvoir communiquer de façon non verbale avec les autres collaborateurs. La perception des indices non verbaux est naturelle pour la plupart d’entre nous, le « non verbal » ne demande que peu d’efforts conscients et permet de construire les premières bases d’une intimité émotionnelle et relationnelle.
Le « non verbal » constitue-t-il un grain de sable dans la mécanique de la classe virtuelle ?
Les stagiaires virtuellement rencontrés par TeleRessources évoquent des difficultés à se former à distance sur la compétence relationnelle.
Si le matériel utilisé, les outils et l’organisation sont évoqués c’est surtout le mode de relation lui-même dont il est question… Une stagiaire participant à un de nos cursus distanciel sur les techniques de recouvrement amiable explique « Il nous manque surtout le langage du corps, le ressenti et l’émotion, le regard des interlocuteurs… En plus, on doit avoir une écoute bien plus intense qu’en réunion physique. On ressort plus épuisé d’une session de 2H30 à distance que d’une journée en présentiel. » Un autre évoque « le décalage du son, les images qui se figent, devoir rester assis et éviter de trop bouger devant son écran, avoir les yeux qui fatiguent… tout ça dépersonnalise la relation avec le formateur ».
En synthèse, en classe virtuelle, le cerveau est submergé d’informations reçues qu’il tente de traiter.
A l’écoute de ces remarques stagiaires, les formateurs Teleressources doivent s’adapter aux nouvelles règles d’animation de classe virtuelle :
- Utiliser la visio uniquement si c’est le bon canal distanciel
- Former des groupes de 4 à 6 personnes maximum
- Structurer des contenus ni trop longs ni trop denses
- Faire régulièrement des poses et ne pas enchaîner les activités à la façon stakhanoviste.
- Ne pas se faire plaisir dans la complexité de l’usage des fonctionnalités des outils système (Skype, Zoom, Hangouts, FaceTime, Teams, etc.) mais penser « confort apprenant »
- Ne pas hésiter à avoir recours à l’activité physique lors d’animation
- Demander de couper la caméra à certains moments précis de la rencontre
- Susciter l’expression du ressenti